Desire.m0i.un.mouton
La tête dans la laine.
Jeudi 9 janvier 2014 à 23:52
Ou "Plus belle la vie" (AHAHA.)
La première personne que j'ai appelée était bien entendu A.
Pitié ou amour, il n'a cessé d'être là pour moi. Les jours ont passé et nous étions de plus en plus proches.Deux morts en à peine trois semaines l'ont visiblement fait réagir.
Il finit par me dire que finalement, il était toujours amoureux de moi mais qu'il se voilait la face. Il essayait de me faire lâcher prise, de me donner une bonne raison d'abandonner notre histoire. Mais il se mettait aussi à lui-même. Il était toujours amoureux mais voulait que je découvre la vie de mon côté et lui du sien. Pour mieux se retrouver ensuite.
Il me dit aussi qu'il ne veut avoir aucun regret. Qu'il, ou moi, pourrait mourir demain, et qu'il ne veut pas vivre sa vie qu'à moitié. Il ne veut pas me perdre en se disant qu'il est passé à côté de quelque chose. Il veut m'embrasser. Il veut à nouveau être avec moi. Il est à nouveau avec moi.Et c'est absolument génial. Au début.
Au fil des jours, il est moins passionné, moins enthousiaste à l'idée de me revoir.Il finit par se dire qu'il est allé trop vite, qu'on aurait du chercher à se redécouvrir, que j'aurais du m'installer avant de recommencer tout ça.Un mois plus tard, il me quitte à nouveau. Il me brise le coeur à nouveau. Je ne veux plus le voir, pour ne plus avoir mal. Mais je change d'avis dès le lendemain.
En parallèle, je finis mon travail saisonnier et cherche à en trouver un nouveau. Mon père, pensant sans doute que le travail tombe du ciel, ne cesse de me demander chaque jour si j'ai trouvé quelque chose. "Mais alors pour tu n'as toujours rien ?!" Si je reste plus de 5 minutes sous la douche, si je me réveille après 9h30 ou si je rentre dans mon lit en chaussettes, c'est une catastrophe, semble-t-il. Je n'ai plus 15 ans, je déborde, j'explose, je m'en vais.
Une amie m'a proposé de m'héberger autant de temps que je le souhaite, en attendant de me remettre d'aplomb. Elle est tombée à point nommé.
Mais pas tant que ça.
3 jours après m'être installée chez elle, je vais à la soirée d'une amie que nous avons en commun. Sur les coups de 2h du matin, cette soirée prend une tournure quelque peu innattendue : Cette amie ayant une table de kiné professionnel, plusieurs d'entre nous décidons de nous faire des massages... Jusqu'à 7h du matin, on nous finissons à trois. Le petit copain de l'amie qui m'héberge, un ami à lui (qui est maintenant aussi mon ami) et moi.
Moi sur le petit copain, en train de le masser... Le petit copain qui se retourne.. Et à l'air bien content de m'avoir à califourchon sur lui. Je descends vite fait de cette foutue table, à la fois gênée et flattée. Il commence à nous parler de sa copine, disant que ça n'allait pas trop avec elle.. Et que ça allait se terminer bientôt.
Bref, au lieu de déblatérer et de rentrer dans absolument tous les détails de ma vie, faisons la courte : Je craque sur lui depuis des mois (mais j'avais un copain), il craquait sur moi depuis des mois (mais il avait une copine), problème supplémentaire à l'équation : SA copine s'avère être une de mes meilleures amies.. Autre problème : je me sens foutrement bien chaque fois que je suis près de lui, que je lui parle, que je rigole, que je bois, que je fume, que je joue à côté de lui. Et on se voit tous les week-ends, à nos soirées.
Essayant de recoller les morceaux de mon côté avec A., je finis par dire à mon amie que son ex (ben oui, entre temps, le verdict est tombé) craque sur moi. A vrai dire, j'essayais plus de me protéger moi en révélant cette information. Une tentative désespérée de m'empêcher de faire quoique ce soit. "Si elle est au courant, elle va forcément se méfier, donc je vais forcément me retenir". Perdu. Je lui dis alors que, moi aussi, j'ai des SENTIMENTS pour lui, toujours dans ce même élan de désespoir. Toujours perdu.
Au final, tout ce que j'ai gagné c'est de me voiler la face quatre plombes pour que dalle.
J'ai mis les choses au clair avec A. J'en avais marre de me faire monter le bourrichon. Je l'aimais toujours, mais le jeu du chat et de la souris, ça va bien un temps. Il a pleuré, comme si notre séparation était de ma faute, et il est reparti à Rennes. Ayant une fervente admiratrice depuis des mois, il a fini par la prendre pour bouche-trou (enfin, plutôt pour boucher son trou, à elle), le temps d'un week-end. Dommage pour lui, elle a pris ça pour un véritable appel et s'est empressée de changer son statut facebook. "Encore de beaux moments passés avec toi chéri", citation parue seulement 10 jours après leur fornication. Et lui, il laisse couler. Il laisse tellement couler qu'ils sont toujours ensemble, alors qu'il y a 3 semaines encore, il me disait n'avoir aucun sentiment pour elle mais qu'elle était "cool". Vive les hommes.
Bref. Arriva ce qui dû arriver avec mon autre : je n'ai pas résisté à la tentation. Et surtout à ces sentiments qui me bouffaient de l'intérieur. J'ai tout fait pour partir au plus vite de chez elle. Trouver un taf (pas trouvé), trouver un appart (compliqué sans boulot), me tourner une nouvelle fois vers mon père malgré l'échec de cohabitation vécu quelques mois auparavant (Papa a dit NON. Po possib'. Même en cas de force majeure didon.)
Elle a fini par apprendre que je l'avais revu à une soirée (oui, juste vu) et c'en était trop pour elle. Notre amitié étant déjà en train de pourrir depuis le début de toute cette histoire, j'ai donc décidé de prendre mes clics et mes clacs, quitte à vivre dans ma voiture. En plein mois de décembre. Sauf que F. n'avait pas du tout envie de me voir mourir sous un pont et m'a recueilli, comme un bon samaritain.
Rassurez-vous, rassurez-vous, j'ai maintenant un taf et un appart dans une semaine.
Les soucis se dissipent.. entre guillemets.